Le 20 octobre dernier, des représentants du Syndicat des Professionnels de l'Audiovisuel des Départements d'Outre-Mer (SPADOM) ont été auditionnés par la Délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale concernant « la situation préoccupante des médias privés ultramarins ». Voici ce qu'il faut retenir :
- Depuis 5 ans, il y a une baisse de 50 % du marché publicitaire sur l’ensemble des régions ultramarines ;
- Les chaînes locales affirment avoir subi une triple peine durant la crise du COVID :
- Augmentation brutale et significative des charges liées à la mission d’information et à la préservation du lien avec la population ;
- Retraits significatifs des investissements publicitaires, impayés et relais en gratuité des campagnes gouvernementales ;
- Inadéquation des mesures d’aides étatiques et insuffisances des dispositifs dédiés.
- De plus, des menaces pèsent sur le modèle des médias audiovisuels privés ultramarins :
- La publicité ciblée et segmentée ;
- L’arrivée de chaînes hexagonales privées sur la TNT ;
- L’inégalité dans la continuité des messages gouvernementaux et des investissements médias ;
- Les surcoûts liés à la distance (flux envoyé en Hexagone, avant de retourner sur le territoire de diffusion) ;
- Une éventuelle remise en cause du régime de la LODEOM renforcée.
De surcroît, le SPADOM annonce qu'il va réclamer au gouvernement une aide exceptionnelle d’un an, dans un premier temps, puis une aide pérenne.