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ActuMédias Outre-Mer

ActuMédias Outre-Mer traite de l'actualité ultramarine des télécoms, des médias audiovisuels et du numérique.

Réunion la 1ère rend hommage aujourd'hui aux esclaves et aux engagés !

Publié le 20 Décembre 2020 par Jonathan in Au programme !, Service Public

Réunion la 1ère rend hommage aujourd'hui aux esclaves et aux engagés !

19h45 - LA RÉUNION DEMAIN : 20 DESAMB’ : « L’ESCLAVAGE ET LE MARRONNAGE »

Le dimanche 20 décembre, Réunion la 1ère propose une grande émission sur le thème de l’esclavage et du marronnage. Pourquoi cette histoire reste-t-elle si peu connue ? Pourquoi est-il important de la “mèt’ en lèr” pour mieux construire La Réunion de demain ?

Dans le cadre historique du Musée de Villèle à Saint-Gilles-les-Hauts, Claude Montanet, Laura Philippon et Jean-Marc Collienne en débattront avec leurs invités :

  • Raoul Lucas, Historien
  • Charlotte Rabesahala, Anthropologue
  • Ghislaine Bessière, Présidente « Rasin KAF »
  • Chantal Manès-Bonisseau, Rectrice de l’Académie de la Réunion
  • Frederik Mayo, Membre du Parti Croire et Oser (PCO)
  • Francky Lauret, Fonkézèr agrégé de créole
  • Vanessa Hervé, Enseignante en langue créole
  • et Cyrille Melchior, Président du Département

De nombreux artistes seront également présents : Willy Philéas, Nono, Lolita Tergemina, Emma Nona, Kristof Langrom

 

21.45 (50 min) - FER6 - THEATRE HOMMAGE PUISSANT AU COMBAT POUR LA LIBERTÉ

L'affaire de l'esclave Furcy, de Francky Lauret et Erick Isana

Pénétrez dans l’univers de Furcy, cet esclave qui, en octobre 1817, saisit la justice pour faire reconnaître sa qualité d’homme libre. Après des années de combat, il finira par obtenir sa liberté tout en perdant foi en l’humanité. Dans Fer6, le romancier, Francky Lauret, fait dialoguer Furcy avec d’autres esclaves dans une cellule de la prison Juliette Dodu. Seul sur scène, Erick Isana réussit le tour de force d’endosser le costume de chacun des personnages. Le comédien interpelle le spectateur aux moyens d’un texte fort. Moment théâtral puissant et poignant.

 

22h30 (26 min) : EL' AZAR INEDIT

El Azar est la restitution du chorégraphe Didier Boutiana lors de sa résidence au Lazaret de la Grande Chaloupe.

Pour créer ce spectacle, il est accompagné d’une classe de danse du collège de Bourbon de Saint Denis. Le spectacle a pour thème l’engagisme et la quarantaine des engagés arrivant sur l’île. Ce documentaire met en avant le passé historique de l’île sur fond de danse et rend hommage aux personnes ayant tout quitté pour un monde meilleur. Didier Boutiana.« Je veux que mon spectacle reflète ce lien entre l’histoire et le monde d’aujourd’hui"

Aller au-delà de son histoire et de l’histoire du peuplement de La Réunion. Avec « El’Azar », le chorégraphe Didier Boutiana nous transporte au 19ème siècle. Sur le site du Lazaret vivent plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes venus de l’Inde, de Madagascar, de Chine ou encore du Mozambique.  A quoi rêvaient ces individus qui étaient placés là pour la quarantaine ?  Restaurer ces émotions, ces rires, ces pleurs… restaurer la mémoire à travers le mouvement des corps et habiter de nouveau les vestiges du Lazaret c’est la proposition du jeune chorégraphe Réunionnais.
 
Pour celui qui est né au Port à quelques encablures de la prison, le rêve a un sens. Ce rêve qui permet d’aller au-delà des murs, au-delà des villes, au-delà des océans. C’est dans son parcours que le chorégraphe puise le fruit de son inspiration, de ses créations. Une identité réunionnaise qui raisonne dans son dernier spectacle « El’Azar » qui fera l’objet d’une restitution sur le site du Lazaret de la Grande Chaloupe. Dans le cadre d’une résidence d’artiste proposée par le Département de La Réunion, Didier Boutiana a « vécu » au Lazaret pendant six mois, plus précisément de décembre 2018 à juin 2019. « Mon spectacle est un mélange de danse, de théâtre, de scénographie et de poésie avec des installations. Mon ambition est de rendre hommage aux engagés qui sont passés par le Lazaret. Je veux signifier leur présence et redonner une dimension humaine à cet endroit qui, aux premiers abords, paraît très froid. Toutes ces personnes étaient traversées par des émotions. Il y avait évidemment de la tristesse et de la souffrance mais je sais qu’il y avait aussi de la joie, des rires, de l’espoir… » Un spectacle vivant qui habite les différents bâtiments qui composent le site. Le spectateur est invité à une déambulation qui le mène à des endroits cachés où d’habitude on ne va pas. « Je veux que chaque recoin reprenne vie. Je veux démystifier le lieu pour lui rendre son âme. Toute cette énergie que j’ai ressentie en étant ici, toutes les émotions qui sont remontées, en tant qu’artiste, je dois y trouver les éléments nécessaires pour que la création soit comprise de tous, que l’on soit Réunionnais ou Européen… Mon spectacle n’est pas un rituel mais un hymne à l’universalité pour que d’où qu’on vienne on « entende » ces paroles prononcées par ces engagés à travers la danse ou l’expression théâtrale que je propose.»

Le rêve d’une vie meilleure et une quête de liberté…

Car l’humain et l’humanité font partie des thèmes de prédilection des créations de Didier Boutiana. Assumer pleinement son histoire pour en faire ressortir son identité chorégraphique. « J’étais venu au Lazaret en tant que simple visiteur. Lorsque le Département a lancé l’appel à projet pour les résidences d’artiste, j’ai choisi consciemment ce lieu car je voulais que l’histoire des engagés soit connue de tous. J’habite au Port et tout au long de ma résidence, j’ai beaucoup parlé du Lazaret mais très peu de jeunes l’avaient visité. Je veux que mon spectacle reflète ce lien entre l’histoire et le monde d’aujourd’hui.»
Didier Boutiana s’est entouré de la section de danse du Collège Bourbon. « Ce travail avec les jeunes était très important. Ce sont les vecteurs de notre culture. Je voulais aussi emmener un peu d’innocence pour « casser » avec cette histoire très chargée en émotion. L’engagisme vu à travers la naïveté d’un enfant qui n’a pas encore été confronté aux épreuves de la vie. »
Outre les jeunes danseurs, un fonnkèr de Francky Lauret « Véda Lazaré » viendra renforcer la mise en scène du chorégraphe.

 

23h10 - MALOYA DE SERGIO GRONDIN (VOIR-RE)

Imaginez un «kabar la parol» en mode road movie, iPhone à la main, électro au casque, identité en fond sonore, un « looking for Maloya ».

Du maloya, on évoque ici l’âme plutôt que la tradition, dans une enquête documentaire, au travers de témoignages poignants, de rencontres humaines et de larges sourires, allant de l’intime à l’universel. Une fois de plus, la compagnie Karanbolaz et le raconteur Sergio Grondin devraient ébranler quelques certitudes.

 

00h15 (52 min) : JACKSON TOUR AU CŒUR DE LA FÊTE DE LA LIBERTÉ (VOIR-RE)

Jackson Richardson, double champion du monde de handball, porte-drapeau de la Délégation Française aux Jeux Olympiques décide de revenir à La Réunion afin de découvrir les coulisses des grands évènements qui rythment le quotidien de son île natal. Après avoir découvert les coulisses du Grand Raid, il part aujourd’hui à en immersion au cœur de la Fête de la Liberté.

Avec sa bienveillance naturelle, sa bonne humeur et son enthousiasme,
Jackson met en lumière ceux qui œuvrent au quotidien pour que l'Histoire de la Réunion se transmette à la jeune génération : de la visite du Camp Marron au Dimitile à l'Ati-Demba, de la rencontre des artistes finalistes du Prix du 20 Désamb jusqu'à la remise du prix au vainqueur du concours, Jackson guide la caméra au fil de ses rencontres pour donner la parole à des femmes et à des hommes unis par une passion commune, l'amour de la Réunion et la transmission de son passé

 

00h45 - CONCERT ZISKAKAN 40 ANS DE CARRIÈRE (VOIR-RE)

Les 12 et 13 avril derniers, Ziskakan, le groupe emblématique réunionnais, avait fêté ses  40 ans de carrière avec deux concerts à guichets fermés sous le ciel étoilé de Saint-Gilles.

Accompagnée par une formation symphonique l’EMA Orchestra, l’orchestre de l’École des  Musiques  Actuelles, la musique de Ziskakan avait pris une autre dimension pour ses plus grands titres dont « Mon péi bato fou », avec un maloya aux sonorités rock, indiennes sur des  textes engagés.

Pour vous, les caméras de Réunion la 1ère étaient présentes lors du 1er rendez-vous de ce groupe mythique.

Après 40 ans de succès, le serpent Ziskakan mue, ondule et rejaillit inlassablement, créature  magique et toujours réinventée. Phénomène scénique unique dans les annales réunionnaises, la bande de Gilbert pounia fête ses quatre décennies avec une nouvelle transformation.

Par le chant et par la poésie, Ziskakan véhicule tout un ensemble de valeurs réunionnaises. Le groupe fait danser la poésie créole. il rassemble les sonorités d’Afrique, d’Asie et d’Europe dans ce voyage. Toujours soucieux de modernité et évitant les pièges de la curiosité ethnique, le combo de Gilbert Pounia ex-porte sa musique avec réussite pour distiller son message engagé.

Après quatre décennies de communion, ce mythe de la créolité trouve encore le moyen de surprendre par sa vitalité et l’on se prend à songer, rêveur, à cette réponse pour la question posée depuis le début : Ziskakan ? Mais pour toujours.

AMBASSADEUR DU MALOYA

Pendant  longtemps,  le  maloya  fut  banni  par  les  autorités  réunionnaises.  Les  temps  changent.  Aujourd’hui,  il  vit  en  pleine  lumière  grâce  à  ces  guerriers  de  l’ombre  qui  ont tout fait pour qu’il ne meure pas. parmi ceux qui ont choisi de se mobiliser en sa fa-veur et pour la reconnaissance de la langue créole, hier complètement niée par les élites locales,  figure  aux  avant-postes  le  groupe  Ziskakan.

Dans la sève rebelle du maloya, miroir de la bouillonnante  culture  créole  réunionnaise,  Gilbert  Pounia,  leader  du  groupe  Ziskakan,  a trouvé matière à nourrir son coeur. Groupe pionnier dès la fin des années 70, Ziskakan a fait du maloya son cheval de bataille pour la défense de la culture créole son credo.

 

france.tv

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