Réunion : IZI passe à l'ADSL 2+

IZI, premier opérateur alternatif sur le marché de l'Internet à La Réunion, passe à la vitesse supérieure cette année. Il proposera très prochainement l'ADSL 2+, qui permet une augmentation du débit jusqu'à 20 mégas. Le fournisseur d'accès investit cette année 12 millions d'euros et possède désormais ses propres Deslam, des Multiplexeurs d'accès DSL qu'il louait à l'opérateur historique jusqu'à présent.

ZI, marque commerciale de Mobius SA, pourra désormais faire du dégroupage grâce à l'acquisition de l'ADSL 2+ qui permet un débit allant jusqu'à 20 mégas. "On est affranchi de France Télécom", indique Yann de Prince, président et directeur général. 

Mobius SA fournit un accès Internet à 15.000 abonnés sur l'île. L'entreprise compte en conquérir 10.000 de plus cette année et devenir le deuxième fournisseur du marché grand public. Avec ses propres Deslam, c'est-à-dire un Multiplexeur d'accès DSL, "on peut aller jusqu'à 20 mégas", insiste Yann de Prince. L'entreprise accélère ainsi son déploiement et "se positionne clairement dans la course au leadership de l'offre Triple-Play qui englobe la téléphonie, de l'internet et de la télé IP", soit la télévision numérique sur les réseaux Haut Débit. 

 

Un bouquet TV pour bientôt...

Grâce à l'ADSL 2+, de nouveaux services seront proposés, tel qu'un bouquet numérique TV en format Mpeg 4 qui proposera des enregistrements en ligne et du rattrapage d'émissions plusieurs jours après la diffusion. "Les chaînes locales seront mises à l'honneur", indique Yann de Prince, qui rappelle que Mobius existe depuis 10 ans et qu'elle est une société "100% locale qui ne délocalise pas". 

"L'arrivée de SFR va booster le marché"

L'arrivée de SFR avec la Neuf Box n'effraie pas IZI qui veut s'imposer comme challenger. "SFR va tirer le marché vers le haut", est convaincu Yann de Prince. Pour le moment, IZI détient 60% du marché d'entreprise et 15% du marché grand public. 

Ambitieuse, la marque prévoit 15 millions d'euros de chiffre d'affaire pour 2011, ayant atteint les 12 millions d'euros l'année dernière. "On est profitable depuis fin 2009", se félicite le PDG. "Le marché va se durcir et on se donne les moyens de nos ambitions".