La chaîne avait su se faire une place dans le paysage audiovisuel avec des émissions locales comme ACG midi, Nou té la, des journaux d’informations, etc. Elle relayait également des programmes nationaux de TF1. Mais des difficultés sont apparues dès 2005 et, fin décembre 2008, ACG disparaissait du réseau hertzien. Depuis cette date elle n’est captée que par les abonnés du bouquet CanalSat Caraïbes.
En février 2009, la chaîne fut placée en cessation de paiement et lors d’une réunion des salariés de l’antenne avec son PDG, le passif annoncé avoisinait déjà 1 400 millions d’euros.
La décision rendue lundi par le tribunal de commerce s’accompagne donc de la fermeture de la chaîne avec le licenciement annoncé des personnes y travaillant. Le président d’ACG, Wladimir Mangachoff, n’a pas répondu à nos sollicitations. Jordan Rizzi, l’animateur vedette de la chaîne, reste positif malgré la décision du tribunal : « Mieux vaut garder le souvenir d’un paradis, que de le transformer en enfer en y restant », souligne-t-il avec philosophie. « On avait été préparé à cette éventuelle décision. On s’y attendait dès lors que l’administrateur s’était prononcé. Le tribunal a suivi ». À ses yeux, si c’est une page qui se tourne, ce n’est « en aucun cas la fin de la télévision locale en Guyane. Bien loin de là ».
Source : France-Guyane / AFP