Outremer Télécom avait déjà saisi en 2003 l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), avant de récidiver en 2005, avec
l'Autorité de la concurrence, à l'encontre de France Télécom et de la retirer en mars 2009. Arnaud Lecoeur, directeur général Antilles Guyane d'Outremer Télécom réagit à la nouvelle de la
condamnation de son concurrent.
Comment réagissez-vous à cette condamnation ?
Nous sommes extrêmement satisfaits. On l'a attendue longtemps, six ans, puisqu'on avait déposé plainte en 2003. Elle démontre qu'on a vraiment été freiné. C'est une bonne décision.
À combien estimez-vous vos pertes ?
C'est très difficile à chiffrer. On constate un ralentissement de la concurrence. Sur le mobile, on a été moins gêné, ce qui a permis de stimuler le marché avec des prix, en ce qui
nous concerne, inférieurs à ceux de la métropole et un équipement équivalent. On propose également un bon niveau d'innovation, notamment avec notre sur la 3G qu'on lance en septembre.
Si nous avions eu moins de bâtons dans les roues sur le fixe, on aurait pu stimuler également le marché du haut-débit.
Pourquoi avoir retiré votre plainte en 2009 ?
En fait on a réglé le problème directement avec France Télécom, on a trouvé un accord, début 2009, qui est strictement confidentiel. Simplement, il porte sur des faits qui remontent à 2003.
Estimez-vous être revenu dans une situation normale de libre concurrence ?
Il y a d'autres monopoles, comme sur le câble. Le coût est extrêmement élevé. Un monopole qui concerne Orange Caraïbes et des opérateurs du câble. On a par ailleurs à nouveau saisi en 2005
l'Autorité à l'encontre d'Orange Caraïbes, suite à une action entamée par Bouygues Télécom en 2004 et à l'encontre de SRR (SFR à la Réunion) en juin 2009, sur des faits assez proches, qui
bloquent le jeu de la concurrence.
Source : France-Guyane