Les cheveux blondis par le soleil et le sel marin, jeune, beau, libre, amoureux de la nature et de sa guitare autour d'un feu de camp, le surfeur californien peut s'avérer beaucoup moins cool qu'il n'y paraît. Racisme, localisme, antisémitisme... plongée dans les coulisses d'une culture parfois sectaire.
Héritage culturel polynésien, le surf a été joyeusement pillé par les colons et blanchi par Hollywood, laissant les seules couleurs sur les chemises des Beach Boys. Les vagues californiennes des années 1930 étaient domptées par des surfeurs arborant des croix gammées sur leurs planches, celles de 2022 ne sont guère plus accueillantes pour les minorités, souvent victimes d'insultes racistes et de violence. Dans les années 1960, quand le surf se popularise, un groupe de Malibu détourne l'imagerie nazie pour marquer son territoire, s'approprier les vagues, et faire fuire les "étrangers". Arborant costumes SS, et croix gammées sur leurs planches, ils plantent la première graine du localisme. Un fléau qui perdure 60 ans plus tard.
Aujourd'hui aux États-Unis, les surfeurs de couleur sont rares, régulièrement confrontés à des stéréotypes, et pas franchement bienvenus sur la vague. Mais voilà, la revanche est en marche : associations et soutiens ont choisi d'évoluer à contre-courant. Une série documentaire aux côtés de ceux qui combattent l'intolérance propre à ce milieu.
Au programme :
ÉPISODE 1 :
La Californie, incarnation de la cool attitude ? Les palmiers, le soleil et le surf, cette imagerie soigneusement cultivée est malheureusement loin de la réalité quand on tente de surfer une vague et qu’on est noir... Retour sur la naissance du surf aux États-Unis.
ÉPISODE 2 :
L’océan appartient à ceux qui surfent la nuit, surtout si on est noir. Localisme, racisme, altercations violentes et insultes, la ségrégation a encore la dent dure sur les plages de Malibu à Huntington Beach. Le surf incarne les problèmes raciaux qui secouent les Etats-Unis. Pourtant, certains ont décidé de se jeter à l’eau et sont déterminés à apprivoiser les vagues.
ÉPISODE 3 :
Au sud de Los Angeles, le gang des Bay Boys s'est approprié une plage réputée pour ses hautes et mythiques vagues : la plage de Palos Verdes. Si vous ne possédez pas une villa donnant sur la plage, ou que vous n‘êtes pas adoubé par le gang, compliqué de prendre la vague. Ce n’est pas l’avis d’une poignée d’irréductibles qui ont décidé de résister, et intentent une action en justice.
ÉPISODE 4 :
Les associations de surfeurs noirs organisent des manifestations sur les plages de la côte californienne et initient à la nage les élèves des quartiers reculés. Ils ont décidé de renverser la vague blanche et de pagayer à contre sens.
Dès vendredi 5 juillet 2024 sur arte.tv, YouTube et les chaînes sociales d'ARTE