Dans son émission du dimanche 16 février 2020, le magazine « Sept à huit sur TF1 » présenté par Harry Roselmack diffusait le témoignage d’une jeune femme ancienne prostituée, qui parle de son parcours dans un livre. Pour préserver l’anonymat de cette jeune femme, son visage fut grimé en noir et affublée d’une perruque de cheveux négroïde.
Faut-il voir dans le documentaire animé par Harry Roselmack, une maladresse ou une erreur d’appréciation.
Toutes les personnes de phénotype africain ne peuvent qu’être choquées du recours au blackface par la production de TF1.
Nous connaissons le journaliste Harry Roselmack et son engagement pour la défense de ce qu’on appelle prosaïquement « la diversité ».
Notre émotion est à la hauteur de notre consternation au regard du procédé utilisé. Il aurait été aisé d’utiliser d’autres procédés permettant de rendre impossible l’identification de cette dame. NON ! Elle a été affublée de toutes les caractéristiques stigmatisantes ethniquement repérables, maquillée fond de teint noir et coiffée d’une perruque afro.
A croire que les femmes noires ont toutes vocation à être des prostituées ?
Faut-il rappeler que le blackface était et restera une pratique raciste. Ses racines remontent au 19-ème siècle aux États-Unis. Il s’agit d’une pratique théâtrale où des acteurs blancs se grimaient en noirs pour s’amuser en humiliant et caricaturant la communauté noire. Pour être précis le blackface a très largement contribué à la propagation des clichés racistes, encore très vivants aujourd’hui.
Daniel DALIN
Président du CREFOM