L'ancienne ministre des Outre-Mer Ericka BAREIGTS se déclare contre la suppression de France Ô !

Tout d’abord, elle est brutale pour les 300 salariés de France Ô qui ne savent ce qu’ils deviendront dans quelques mois. Elle est choquante par la date de l’annonce, un 19 juillet alors que certains salariés sont en vacances ou le seront dans les prochains jours , violente par sa rapidité puisque le 4 juin 2018, la ministre de la Culture évoquait une concertation avec les « concitoyens d’Outre-mer et leurs élus » réitérée par la ministre des Outre-mer lors de la présentation du Livre Bleu des Outre-mer, elle est cinglante pour la visibilité de la France océanique qui disparaîtra, de fait , des écrans de télévision en 2020.

Alors que l’ensemble des critères objectifs démontrent une efficacité des équipes de France Ô sans pareille (coûts de production des programmes originaux, rapport coût/point d’audience, etc) dans les autres chaînes du groupe ; alors qu’une expérimentation de diffusion de programmes ultramarins sur France 3 n’a pas été concluante ; alors que le futur président de la République s’engageait le 8 avril 2017 pour une consolidation par une hausse des moyens à France Ô, le gouvernement aurait logiquement dû conclure à une stratégie de développement, d’une part de la visibilité de France Ô dans le réseau France TV, d’autre part à une visibilité des programmes de France Ô dans les autres chaînes du groupe.

Un des enjeux de l’audiovisuel public est la mise en exergue de la richesse de tous nos territoires dont les Outre-mer font pourtant partie. La France océanique, en 2020, en sera exclue.

Ericka BAREIGTS