Cela fait neuf semaines que l'hebdomadaire "Sept Magazine" n'existe plus et derrière cette disparition se cache une situation des plus saugrenues : une dizaine de salariés sont sans statut.
En effet, depuis le 18 mars 2010, date de la liquidation judiciaire de la société de publication Aurore-Presse, éditrice du journal par le biais d'un contrat de location-gérance, ils n'ont pas été licenciés, mais renvoyés au propriétaire du fond de commerce : "Sept Magazine Communication", dont le gérant est Jacques Canneval.
Le problème est que cette structure n'est que coquille vide : elle existe, possède un numéro de siret, mais n'a ni locaux, ni matériel, ni activité... ni même projet.
Jacques Canneval, que cette situation a aussi pris au dépourvu, a rencontré les salariés à leur demande, le 23 avril dernier. A cette occasion, il s'est verbalement engagé à lancé un processus visant à sortir les employés de leur actuel flou social : cela peut se traduire par une liquidation de "Sept Magazine Communication", ou par des licenciements économiques. En attendant, un comptable fait un point sur les comptes des quatre dernières années ; il aura d'ailleurs beaucoup à faire, tant les chiffres recèlent de secrets. Des procès son en cours à ce sujet.
Les salariés patientent donc. Mais le temps est long pour ces personnels, dont la plus ancienne contribuait à l'hebdomadaire depuis 28 ans. Aujourd'hui ils sont sans travail et sans salaire. Leur rémunération du mois de mars doit être versée par le liquidateur d'Aurore-Presse et c'est à "Sept Magazine Communication" de leur payer les mois suivants, notamment avril, tant que la situation ne sera pas réglée. Ils n'ont encore rien vu et le compteur tourne.
Source : Maximini