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ActuMédias Outre-Mer

ActuMédias Outre-Mer traite de l'actualité ultramarine des télécoms, des médias audiovisuels et du numérique.

L'A1 GUADELOUPE : LES SALARIÉS ATTENDENT TOUJOURS DES RÉPONSES

Publié le 9 Septembre 2010 par GdX in TV (Multi-plateforme)

Afin d'obtenir le jugement officiel de la cession de la Une Guadeloupe, les salariés se sont mobilisés devant le palais de justice hier matin. La lutte se poursuit.

En moins de deux heures, la majorité des salariés de la Une Guadeloupe a obtenu ce qu'elle réclamait. Mobilisé hier, dès 8 heures du matin, devant le palais de justice de Pointe-à-Pitre, banderoles revendicatives à l'appui, mais sans le soutien de l'UTT-UGTG, le personnel de la télé locale avait annoncé ses intentions : pas question de quitter les lieux sans le document officiel du plan de cession.

En effet, le 2 septembre, après maints reports, le tribunal mixte de commerce a annoncé la cession de la télévision locale à la Nouvelle société TCI-La Une Guadeloupe (NSTCI), conformément à la décision du CSA. Ce jugement est aujourd'hui nécessaire aux salariés pour entamer une procédure judiciaire aux prud'hommes afin d'obtenir le paiement des jours de grève (entamée le 3 mars dernier) et de leurs indemnités. « Si nous n'étions pas venus faire pression, nous n'aurions pas obtenu ce papier rapidement car il n'était pas prêt, confie Jean-Pierre Cospolite, délégué du personnel. Car pour nous, le temps presse. Cela fait six mois que nous sommes sans salaires, avec tous les soucis que cela comporte. »

Qui sera licencié ?

Maître Rolland, vice-président du tribunal mixte de Pointe-à-Pitre, n'a pas caché son embarras face aux salariés. « Il ne s'agit pas de mauvaise foi, a t-il avancé. Mais cette affaire est un cas spécifique et il existe un problème de concordance entre la loi audiovisuelle et la loi générale. » Toujours est-il qu'à 9 h 30, le document en question était rédigé.

Satisfaits de cette première barrière franchie, les salariés ont rencontré leur avocat, Me Tacita, pour évoquer la procédure à venir, puis se sont rendus chez l'administrateur judiciaire, Me Miroite, chargé de procéder au licenciement. Une journée marathon pour ces salariés pieds et poings liés à une entreprise fantôme depuis six mois. « Il est temps aujourd'hui que les choses s'accélèrent, confie Éric Pommier. Nous devons rapidement savoir lesquels d'entre nous sont gardés ou licenciés. Une manière d'avancer, d'être reconnus économiquement et de faire valoir nos droits » , poursuit-il.

En effet, le jugement stipule que la future télé - dont la majorité des parts est propriété d'actionnaires privés, le conseil régional étant minoritaire - poursuivra cinq contrats de travail sur les onze, à savoir : un opérateur de diffusion, un monteur, un ingénieur du son, un journaliste reporter d'images (JRI) et une assistante de direction. Certains salariés s'étonnent de cette liste qui ne correspondrait pas vraiment au profil du personnel en place.

« Il n'y a aucune mention d'un responsable technique et d'un rédacteur en chef, souligne Éric Pommier. Ils seront obligés d'embaucher. Sur ce point, rien n'a été acté par écrit. Le tribunal avait simplement indiqué que le personnel et les prestataires seraient prioritaires... »

Selon une collaboratrice de Me Miroite, la balle serait actuellement dans le camp du conseil régional. Une réunion entre les investisseurs et la collectivité pourrait être organisée demain. Les salariés, excédés et pris à la gorge, attendent des réponses concrètes et rapides de la part de leur avocat et du conseil régional. « Dans le cas contraire, nous passerons à la vitesse supérieure dès lundi » , ont-ils confié.

 

France-Antilles Guadeloupe

 


 

 

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