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ActuMédias Outre-Mer

ActuMédias Outre-Mer traite de l'actualité ultramarine des télécoms, des médias audiovisuels et du numérique.

3 questions à Yan Monplaisir, actionnaire principal d'Antilles Télévision (ATV)

Publié le 9 Juillet 2009 par Actuman in TV (Multi-plateforme)

A combien s'élève le passif d'ATV à ce jour ? Et comment allez-vous faire pour l'éponger ?
Une partie du passif est antérieure à la procédure de redressement judiciaire. Elle s'élève à 3,8 millions d'euros. L'autre partie a été accumulée après la mise en redressement en janvier. Son montant est de 700 000 euros.
Néanmoins, j'espère pour cette deuxième partie récupérer 300 000 euros si nous obtenons gain de cause dans le différend qui nous oppose à la régie publicitaire. J'ai également obtenu des délais auprès de nos créanciers. 
Il n'est pas question pour nous de laisser tomber le dossier ATV. Nous savions dès le départ que cela serait difficile. Nous avons pris les mesures qui s'imposaient. Nous avons fait en sorte de sécuriser nos recettes et de réduire le train de dépenses. Malheureusement, nous avons également dû réduire les effectifs. Mais grâce à tous ces efforts, le déséquilibre d'exploitation est passé de 80 000 euros à 20 000 euros par mois.

Quels sont vos liens avec Jean-Claude Asselin de Beauville, l'un des deux candidats à la reprise ? Certains le décrivent comme votre sous-marin…

Je ne suis pas plus proche de lui que d'un autre. Tout le monde sait que M. Asselin de Beauville représente des investisseurs locaux qui se sont regroupés pour faire une offre de reprise. Parmi ces entrepreneurs, il y en a qui partagent les mêmes valeurs que moi, qui veulent préserver l'avenir d'ATV. Ils seraient prêts à venir avec nous dans le cadre d'un plan de continuation.

Dans l'hypothèse où le plan de continuation serait validé, comment ferez-vous pour réamorcer le dialogue avec les salariés ? Le divorce semble avoir été consommé.
Il est vrai qu'un certain nombre de salariés, notamment certains qui sont sur le point de nous quitter, font obstruction au plan de continuation. Objectivement, on peut me reprocher un tas de choses mais pas de ne pas savoir dialoguer. Je ne vois pas pourquoi demain, il n'en sera pas de même à ATV. C'est vrai qu'il y a eu un choc de cultures à ATV. C'était une entreprise à la dérive : personne ne la dirigeait ! C'est pour cela qu'elle en est arrivée là. Je reconnais que le dévouement de certains salariés a permis à cette entreprise de continuer à fonctionner. Il n'en demeure pas moins qu'elle générait 1 million d'euros de déficit par an. Est-ce que c'est ça la vocation d'une entreprise ?
Moi je suis ouvert au dialogue et ce que je dis aux salariés, c'est que je veux qu'ils soient fiers de l'entreprise. Pas seulement parce qu'elle est aimée des Martiniquais, mais aussi parce qu'elle répond aux exigences des équilibres économiques.



Source : martinique.franceantilles.fr 

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