Réponse aujourd'hui au tribunal mixte de commerce.
Les mésaventures de la chaîne de télévision locale Antilles Télévision vont-elles s'arrêter aujourd'hui ? Placée en redressement judiciaire depuis janvier dernier, ATV traverse une période particulièrement difficile : en première ligne, 13 salariés ont déjà fait les frais des réductions budgétaires en recevant leur lettre de licenciement fin mai. L'estimation du déficit de l'entreprise avoisinait alors les 4 millions et demi d'euros. L'audience du tribunal mixte de commerce de cet après-midi devrait permettre d'y voir plus clair sur la situation actuelle.
Du côté du plan de continuation, porté par le groupe Monplaisir, principal actionnaire de la chaîne, aucune information n'a filtré. Aujourd'hui, trois hypothèses sont envisageables :
La catastrophe : si aucune solution financière n'a été trouvée, la liquidation sera immédiatement prononcée.
Le sursis : en épongeant la dette accumulée pendant la période d'observation (évaluée entre 700 000 et un million d'euros), les dirigeants d'ATV pourraient gagner du temps et repousser le verdict à septembre.
Dernière hypothèse : un renvoi du dossier à fin juillet ou septembre, si l'actionnaire principal présente des garanties pour le plan de continuation, mais sans payer les dettes accumulées depuis janvier.
Une quatrième voie pourrait cependant être envisagée apprend-on du côté du tribunal : la décision d'une liquidation avec autorisation de continuation exceptionnelle, et possibilité de cession durant cette période. L'avis du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel) n'ayant toujours pas été prononcé, les deux repreneurs potentiels (d'une part la SAS HRTV de Jean-Claude Asselin de Beauville, d'autre part Trace TV-Outremer Telecom-Antenne Réunion) ne savent pas encore s'ils pourront prétendre au rachat.