Située au cœur de l’Océan Indien, entre Madagascar et la côte du Mozambique, Mayotte est un petit bout de France (département français depuis 2011) pas comme les autres.
Cette île de l’archipel des Comores, réputée pour son lagon aux eaux bleues turquoises et sa barrière de corail, a vu sa population quadrupler depuis le milieu des années 80 passant de 70 000 à 280 000 aujourd’hui. Une explosion démographique due à un taux de fécondité particulièrement élevé (plus de quatre enfants par femme) et une immigration clandestine record.
Chaque jour, en provenance des îles voisines, une dizaine de barques à moteur -les kwassas- accostent sur les plages de Mayotte, surchargées de Comoriens en quête d’aides sociales et d’un avenir meilleur. A tel point que le nombre de ressortissants étrangers présents sur l’ile, 150 000, dépasse désormais celui des citoyens français.
Résultat, les écoles et les lycées sont surpeuplés. Les bidonvilles grignotent les flancs des collines. Et les deux tiers des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui, les forces de l’ordre font face à une vague de délinquance sans précédent. Agressions et bagarres de jeunes, vols, cambriolages, caillassages de bus et de véhicules de police sont quotidiens.
Face à ces tensions, l’État peine à trouver des réponses. A Mayotte le revenu moyen par habitant est six fois plus bas qu’en métropole. Les agents de la Police aux Frontières sont débordés, le centre de rétention administrative est saturé.
Ne se sentant plus chez eux, de nombreux citoyens mahorais s’organisent en milices et patrouillent dans leurs quartiers avec des méthodes radicales.
Enquête au cœur d’un département français à la dérive.
Diffusion : Dimanche 25 septembre à 23h15