Pour le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, NC La 1ère consacre une émission spéciale aux violences faites aux femmes. Un fléau qui a encore tué deux personnes en janvier dernier.
Le rappel des faits est glaçant. En février 2019, une jeune femme de 28 ans, décède sous les coups de son compagnon. Début août, la dépouille d’une fille de 18 ans, est retrouvée sous des branchages au Vallon-Dore. L’enquête montrera qu’elle a été violemment frappée et étranglée par son petit ami. Le 3 janvier de cette année, c’est une femme de 40 ans et sa fille de 16 ans qui sont tuées par balles.
Ces drames ne constituent que la face émergée de l’iceberg. Si l’on en croit un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese), une calédonienne sur cinq avoue avoir été victimes d’agressions commises par leur (ex) conjoint en 2017. Pour obtenir d’autres statistiques, il faut remonter à 2003 ! Une étude de l’Inserm en Calédonie estimait alors que 22 % des femmes avaient connues des brutalités physiques et une femme sur huit avaient subies des attouchements sexuels, viol ou de tentative de viol avant l’âge de quinze ans.
Face à cette réalité sociale, douloureuse et accablante, des actions sont entreprises. 90 propositions ont émergées du Grenelle local sur les violences conjugales de septembre 2019. Il était question, entre autre, du lancement d’une étude statistique baptisée «cadre de vie et sécurité », du «téléphone grave danger»… Le dernier gouvernement répétait alors qu’il ferait « des violences envers les femmes une grande cause de son mandat ». Mais le gouvernement n’est plus. Le fléau, lui, est toujours présent.