Le 4 juin 2018, Madame Françoise Nyssen, ministre de la culture, s’exprimant sur l’avenir de l’audiovisuel public, a déclaré, à propos de France Ô : « il faudra interroger nos concitoyens d’outre-mer et leurs élus pour déterminer si l’avenir est au maintien de France Ô sur le canal hertzien ou au contraire au renforcement des offres numériques des Outre-Mer Premières. »
C’est l’occasion pour le CREFOM de rappeler l’attachement notoire des Outre-mer et de l’ensemble de ses élus à la présence de France Ô sur le canal hertzien national. Cette présence n’est d’ailleurs nullement contradictoire avec un renforcement des offres numériques des Outre-Mer Premières. C’est au contraire la synergie entre les Premières et France Ô qui peut renforcer la qualité des programmes et la place de l’outre mer sur l’ensemble des chaînes de France Télévisions.
Le CREFOM déplore que l’avenir de France Ô soit régulièrement présenté comme problématique alors que le problème réside surtout en l’absence d’une véritable réflexion d’ensemble sur la place des outre-mer dans l’audiovisuel public, cantonné le plus souvent dans une perspective exclusivement hexagonale qui ne tient même pas compte de la présence de plus d’un million d’Ultramarins dans l’hexagone. Cette présence, autant que la nécessité, pour l’outre mer, d’avoir une fenêtre hertzienne sur le territoire métropolitain, justifie assez que France Ô ne soit plus déstabilisée par d’incessantes remises en cause de sa raison d’être et puisse enfin se concentrer sereinement sur la qualité de ses programmes.