La liberté de la presse est un des principes fondamentaux d’un système démocratique. Elle repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Le rôle des médias et des journalistes est déterminant. A l’heure où le pays entre dans une période cruciale pour son avenir, la Ligue des droits de l’Homme de Nouvelle-Calédonie ne peut que s’inquiéter de la situation actuelle du seul quotidien du pays.
La semaine passée, la Société des Journalistes des Nouvelles-Calédoniennes a voté à 97 % une motion de défiance (ci-joint) à l’encontre de son rédacteur en chef. Ce texte ne peut que nous alerter sur la situation en interne : « 19 journalistes sur 44 ont décidé de quitter le journal ». Ces départs en nombre ne sont pas anodins puisqu’ils impliquent aussi la perte d’une grande expérience et d’un recul sur les enjeux du pays.
Par ailleurs, il y est rappelé que « les actionnaires repreneurs n’ont jamais signé la charte éthique et déontologique comme ils s’y étaient pourtant engagés lors de la signature du protocole de fin de conflit en avril 2013 ».
Au vu de ces éléments, la LDH-NC appelle tous les citoyens et décideurs du pays à la vigilance pour que les conditions d’une presse libre et indépendante soient assurées et que dans son processus de construction, notre pays se dote d’outils lui garantissant dans le futur une vie démocratique transparente.
A Nouméa, le 19 février 2014.
Elie Poigoune, président de la Ligue des Droits de l'Homme et du citoyen de Nouvelle-Calédonie (LDH-NC).